Marseille, nature et peinture
Ponts, longs week-end, jours fériés… en mai, on file à Marseille ! C’est une délicieuse saison pour visiter la ville. Un citybreak de 2/3 jours qui permet de balader dans les quartiers typiques de la ville, s’émerveiller devant les toiles de Picasso et peut être même improviser une petite baignade aux portes des Calanques…
Pour s’immerger dans l’ambiance marseillaise, direction le cœur de la ville. Le Vieux-Port et Criée aux poissons typique, même très prisés des touristes, valent qu’on y attarde. A cette époque, les poissons bleus – thon, espadon, anchois, sardines… – reviennent sur les étals. L’œil vif, brillant et bombé, ils fleurent bon la marée du jour. Et les scènes chantantes, entre poissonniers et clients qui se jouent devant les étals sont uniques ! Juste à côté, c’est la terrasse de la Samaritaine, un café centenaire, situé à l’angle de de la Rue de la République. LA Samaritaine a vu défiler armateurs, capitaines, employés ou marins des compagnies maritimes aux grandes heures du port de Marseille. On imagine les quais à voir leurs cargaisons embarquées, ça c’était ici dans le Lacydon que les navires accostaient et débarquaient les marchandises. Le célèbre reporter Albert Londres l’a décrit comme personne dans Marseille Porte du Sud.
Bien réveillés par le café de la Samaritaine, il est temps de longer le quai du port, vers le fort Saint Jean, puis l’Esplanade du J4. Le fort Saint Jean fut longtemps sur une ile et lorsqu’on s’y rend aujourd’hui, c’est un peu comme si on marchait sur l’eau ! On poursuit cette balade au Mucem, pour voir de plus près cette la fameuse résille de béton créée par l’architecte Rudy Riccioti et si photogénique ! La visite du bâtiment est déjà une balade architecturale intéressante. Mais en ce moment, une expo phare y débute : Picasso et les Ballets russes, entre Italie et Espagne. Elle se prolonge entre les bâtiments du Centre de la Vieille Charité de la Vieille Charité, où on va s’émerveiller devant plus de cent chefs-d’œuvre – peintures, sculptures, assemblages, dessins… La journée se termine en trainant dans les ruelles du Panier, peut-être avec une gourmandise : on y trouve de délicieuses glaces et des navettes marseillaises.
Le lendemain, c’est décidé, on cède à l’appel du large ! Les fiers matelots iront prendre la mer pour visiter les Iles du Frioul, avec une halte à l’incontournable Château d’If. Figure de proue de la rade de Marseille, il a inspiré Dumas qui y a enfermé son compte de Monte Cristo. Les enfants adorent cette ambiance nimbée de mystère tandis que les parents apprécient aussi le panorama à 360 degrés qui s’offre sans retenue. Les Iles du Frioul, en dépit de leur aspect aride, abritent une faune et une flore rare et protégée, dont l’astragale de Marseille. Elle se laisse découvrir facilement le long des sentiers, et le principal chemin qui relie le Nord au sud de l’ile, est tout à fait carrossable en poussette
Il est aussi possible d’embarquer à moindre frais vers les Goudes, ancien village de pêcheurs grâce à une navette maritime (transport assuré par la compagnie de bus publique). Cette navette-là dessert aussi l’Estaque. Les Goudes ? L’Estaque ? Entre les deux, le cœur balance. A l’Estaque, on pourra déguster l’après midi un célèbre beignet baptisé chichi fregi. Mais le village des Goudes, blotti au creux du Rocher de Montredon, aux portes des Calanques, ne manque pas de charme ! Va pour les Goudes, si l’on envisage d’improviser une petite baignade 😊
Alors, viens, en mai on part à Marseille !